1. Le stress, c’est quoi ?
Le stress correspond à un état entravant l’équilibre physique et/ou psychologique d’un individu. Il est déclenché par un stimulus appelé « agent stressant » pouvant être d’ordre physique, mental, social ou émotionnel : un examen, la prise de parole en public, un conflit, une opération chirurgicale, un mariage, un déménagement, un accident…
Les agents stressants sont perçus différemment d’un individu à l’autre, mais certains facteurs favorisent l’apparition du stress comme la perte de contrôle face à une situation, la nouveauté, l’imprévisibilité ou la menace de l’égo. Lorsque nous faisons face à une situation stressante, un processus physiologique composé de 3 phases, dont 2 principales, se déclenche :
La phase d’alarme :
L’organisme réagit face à l’agression et sécrète de l’adrénaline afin de préparer le corps à répondre à un état de stress. Il en résulte plusieurs réactions somatiques comme :
- La diffusion de glucosedans le sang,
- L’augmentation de la pression artérielle,
- L’accélération du rythme cardiaque et de la respiration,
- La contraction des muscles.
Durant cette phase, la force musculaire, les sens et les réflexes se décuplent, ce qui nous permet de décider s’il est préférable de faire face à la situation stressante ou de prendre la fuite.
La phase de résistance
Après quelques minutes, d’autres hormones sont libérées telles que les endorphines, la dopamine, la sérotonine et le cortisol afin de fournir à l’organisme et au cerveau l’apport énergétique suffisant pour résister à l’agression. Cette phase nous permet d’agir de la façon la plus appropriée pour combattre l’état de stress. L’agression terminée et le stress disparu, l’organisme retrouve son métabolisme naturel.
La phase de l’épuisement :
Cependant, quand la situation stressante perdure, il entre dans la 3ème phase : celle de l’épuisement. L’organisme est à bout, il s’affaiblit : la sécrétion constante des hormones du stress entraine une dépense énergétique trop élevée. A terme, le stress continu engendre une dépression. Les symptômes du stress varient d’une personne à l’autre. On distingue les symptômes physiques (troubles du sommeil, problèmes digestifs, maux de tête, extrême fatigue…), les symptômes mentaux/émotionnels (anxiété, dépression, baisse de la concentration…) et les symptômes comportementaux (absentéisme, isolement, consommation excessive de tabac, d’alcool, d’aliments sucrés…)
2. Les symptômes du stress :
Le « distress », ou stress négatif, que nous appelons aujourd’hui tout simplement « stress », est le stress inadapté : quand nous sommes confrontés trop souvent ou trop longtemps à des événements perçus comme des dangers. Notre énergie se dépense en émotivité au détriment de l’action. Cette émotivité décuplée entraîne des conséquences au niveau de nos ressentis physiques, émotions négatives, pensées et comportements. La liste des symptômes du stress est longue et non exhaustive. Néanmoins, certains signes ne trompent pas :
– Les symptômes physiques :
Les symptômes physiques du stress les plus récurrents sont la sueur, les tremblements, les vertiges, l’accélération du rythme cardiaque les tensions, les douleurs (maux de tête, musculaires, articulaires) et le manque de sommeil. Les risques pour la santé sont notamment cardiovasculaires.
– Les symptômes émotionnels :
Les principaux symptômes émotionnels sont l’irritabilité, l’anxiété, la fatigue et la déprime. Les risques pour la santé sont l’épuisement, le burn-out et la dépression.
– Les symptômes mentaux :
Les symptômes mentaux les plus importants sont le trop-plein de pensées, l’inquiétude constante, le pessimisme chronique et les difficultés de concentration et décisionnelles.
– Les symptômes comportementaux :
Les principaux symptômes comportementaux sont la tendance au « zapping » et d’être débordé en permanence, le repli sur soi, l’agressivité et l’isolement. Les risques pour la santé sont les addictions au tabac, au café, à l’alcool, aux médicaments .
3. Les causes du stress :
Le stress est déclenché par des situations qui représentent un « danger » pour l’individu ou par des stresseurs. Ces situations de stress et/ou stresseurs peuvent s’apparenter par divers contextes en fonctions de l’âge de la personne. Chez l’enfant et l’adolescent, ceux-ci peuvent se traduire par la confrontation à des situations violentes, abusives ou encore conflictuelles, comme dans le cas d’un divorce des parents.
Chez l’adulte, il s’agira davantage de situations stressantes dans la vie quotidienne et au travail, d’anxiété et de dépression. Des études ont notamment démontré qu’un état chronique de stress, chez l’adulte, était le plus souvent la conséquence d’un état anxieux sous-jacent. L’exposition à des situations traumatiques peuvent également être à l’origine d’un stress chronique. On différencie alors l’état de stress aigu, de l’état de stress post-traumatique. Ces deux troubles sont la conséquence d’événements passés traumatisants : décès, accident, grave maladie, etc.
D’autres origines peuvent être également associées à une situation de stress : le tabagisme, l’utilisation de substances illicites, des troubles du sommeil ou encore de l’alimentation. Il a notamment été souligné que les personnes présentant un stress chronique et confrontées à des situations de stress sur le long terme, présentaient un taux de mortalité plus élevé.
4. Gestion des conséquences du stress
Si le stress est difficile à éliminer au quotidien, on peut cependant apprendre à le contrôler. Nous le savons déjà, mais un sommeil régulier, une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité sportive sont la base d’une vie saine. Voici 5 autres trucs qui pourraient bien nous aider quand les conséquences du stress nous gagnent. On s’isole une quinzaine de minutes, et l’on respire. On se concentre sur nos mouvements respiratoires, sans essayer de les modifier, et l’on reste à l’écoute de nos sensations corporelles et de nos émotions.
– Relâcher nos muscles
Des pieds à la tête, un à la fois. En commençant par les orteils, on contracte le plus possible chaque muscle avant de le relâcher, en montant progressivement jusqu’à ceux du visage.
– Faire une promenade
Et nul besoin de faire des kilomètres! Une dizaine de minutes suffit pour se vider la tête et détourner notre esprit de nos petits irritants.
– Écouter de la musique
C’est prouvé, la musique adoucit les mœurs… et les conséquences du stress. Classique, elle abaisserait même la tension artérielle et le rythme cardiaque. Mais le principal est bien sûr d’écouter nos chansons préférées, puisqu’elles activeront les fameuses hormones responsables du bien-être.
– Visualiser
Notre imagination peut aussi nous aider à nous détendre face aux conséquences du stress. Installé confortablement, on visualise une scène qui nous fait du bien : un lieu rempli de souvenirs heureux, un être cher, nos prochaines vacances, etc.