Nos Croyances ont sur notre comportement un impact très puissant. La sagesse populaire affirme que si quelqu’un est vraiment convaincu de pouvoir faire quelque chose il le fera, et si en revanche il croit que quelque chose est impossible, c’est en vain que l’on s’efforcera de le convaincre. Des croyances telles que « il est trop tard, maintenant » ; « de toute manière, je ne peux rien y faire » ; « je suis une victime… mon heure est venue » peuvent bien souvent empêcher les gens de profiter pleinement de leurs ressources naturelles et de leurs compétences inconscientes . Nos croyances à propos de nous-mêmes et de ce qui est possible dans le monde qui nous entoure affectent largement notre efficience quotidienne. Nous avons tous des croyances qui nous servent de ressources et des croyances qui nous limitent.
1. La Croyance :
Une croyance est une conviction que vous avez et qui vous pousse à agir d’une certaine manière. Il y a deux types de croyances : les croyances limitantes , celles qui vous empêchent d’atteindre un objectif que vous désirez et qui vous bloquent dans le processus de réalisation de ce résultat que vous aimeriez atteindre et le deuxième type de croyances qui sont des croyances motivantes . Celles-ci, au contraire, vous aident et vous poussent à atteindre votre objectif .
Les croyances ne sont pas autre chose que des convictions extrêmement fortes, des certitudes personnelles qu’on érige en vérités générales. Elles conduisent nos interprétations des faits. Ces affirmations répondent à nos doutes, à nos peurs, situation en général inconfortable et pourtant liée à notre condition humaine. On calfeutre les béances de nos doutes par des petites croix dans les cases: on catégorise ! Les croyances seraient donc assujetties à notre mécanisme de survie, la classification étant une méthode naturelle pour faire face au danger.
Les croyances et Les systèmes de croyances (groupe de croyances) dessinent notre carte du monde , organisent notre interprétation du monde. Invérifiables de manière totalement objectives, elles valident ou invalident nos choix et résolvent nos paradoxes. Nous avons tendance à sélectionner les informations qui confirment nos croyances, quitte à les distordre pour qu’elles rentrent dans la bonne case et renforcent ainsi le système de croyances en jeu.
2.La Nature de la Croyance :
LE CERVEAU, et en fait tout système biologique ou social, est organisé en niveaux. Notre cerveau a différents niveaux de fonctionnement. Par conséquent, nous pouvons avoir différents niveaux de pensée et d’être. Pour comprendre le cerveau, ou changer les comportements, nous devons prendre en compte ces différents niveaux. La même chose est vraie dans un système commercial, où il existe différents niveaux d’organisation. D’un point de vue psychologique, il semble que nous travaillions la plupart du temps avec cinq niveaux :
- (1) Le niveau de base est notre environnement, nos contraintes extérieures.
- (2) Nous agissons sur cet environnement à travers notre comportement.
- (3) Notre comportement est dirigé par nos cartes et nos stratégies mentales , qui définissent nos capacités.
- (4) Ces capacités sont organisées par des systèmes de croyances — l’objet de cet article— ;
- (5) les croyances sont définies par l’identité.
Ainsi, quand quelqu’un vit une difficulté, nous cherchons à savoir si cette difficulté provient du contexte extérieur de cette personne ou si elle apparaît du fait que la personne ne manifeste pas le type spécifique de comportement exigé par l’environnement. Est-ce parce qu’elle n’a pas développé la stratégie ou la carte adéquate pour générer ce comportement ? Est-ce parce qu’une croyance lui fait défaut, ou qu’elle a une croyance conflictuelle qui interfère avec sa vie ou son objectif ? Finalement, y a-t-il une interférence au niveau de l’identité, ou du système dans son ensemble ? Ces distinctions ont toute leur importance pour tous ceux qui
3.Comment s’élaborent les croyances ?
Elaborées tout au long de notre vie, nos croyances se forgent au gré de notre éducation, de nos valeurs familiales, de notre culture, de nos rencontres, de nos expériences,
Comme nos valeurs , elles sont souvent le fruit d’une adoption ou d’un rejet, familial, culturel, politique ou social. Totalement irrationnelles, nos croyances ne traduisent absolument pas La réalité. Juste notre réalité. Elles prennent la place d’une incertitude que l’on pense insupportable. Elles s’édifient dans l’énigme et nous soutiennent face à l’inconnu. Plutôt cause qu’effet, elles sont davantage la relation que je donne entre une cause, un effet et une valeur.
Nos croyances nous aident à donner du sens et entraînent des règles de vie. (Si je crois que la politesse favorise le vivre ensemble, je dis bonjour à mon voisin mais, si je crois que la politesse est une hypocrisie, je ne dis rien). Les sentences populaires et traditionnelles sont un terreau (“Qui vole un œuf, vole un bœuf”, “on n’a que ce qu’on mérite” “on ne prête qu’aux riches”, “sois belle et tais tois”, “ne pleure pas si t’es un homme”, “personne n’est irremplaçable”,) Ces généralisations reposent aussi sur notre singularités, Chacun ses expériences, chacun ses perceptions, chacun ses interprétations.
Mais des croyances fondamentales s’infiltrent dans notre parcours de vie. Particulièrement dans l’enfance, période propice aux imprégnations. Prenons l’exemple d’un enfant calme et autonome qui joue paisiblement dans sa chambre. Régulièrement, ses parents le félicitent de son attitude. L’enfant peut asseoir en lui cette croyance que “pour être apprécié, mieux vaut ne pas faire de vagues.” A l’inverse, si ses parents ne disent rien, l’enfant pourra alors déduire qu’il faut nécessairement se faire remarquer pour susciter l’attention. De toute façon, vous savez bien qu’en tant que parent vous aurez toujours tout faux !
Blague mise à part, il ne s’agit pas de juger mais de comprendre que ce système de croyances est inévitable. Il nous permet de donner un sens à ce que nous observons. Bien sûr, les injonctions des adultes environnants, les diktats de la société, les petites phrases répétées et les traditions familiales modèlent chaque système de croyances.
4.Influence des croyances sur les actions :
Positives ou négatives, nos croyances se situent à l’origine de nos directions de vie et inspirent nos actions. Elles naissent, s’ajustent, s’évanouissent ou se renforcent au gré de notre interprétation de faits, d’évènements, de débats,…
Si on pense –croit fondamentalement au fond de nous- que le monde est beau et que l’homme est capable d’enrayer le déséquilibre climatique, nous agissons dans ce sens. Sans forcément habiter une cabane au fond des bois, nous trierons nos déchets, éteindrons nos écrans le soir, etc. En fait, personne n’en sait rien. Il n’existe pas de vérité absolue sur l’issue de ce problème climatique. Il y’a des probabilités qui illustrent chaque position. Le choix de croire que c’est possible d’agir ou celui de croire que ça ne sert à rien appartient à chacun.
Si nous croyons que c’est possible d’agir, nous aurons tendance d’une part à nous irriter contre les sceptiques (adeptes de la croyance contraire), d’autre part à ne sélectionner et enregistrer que les informations qui vont dans notre sens. Nous renforcerons ainsi notre croyance. Nous courrons voir “DEMAIN”, le film, pour en sortir enthousiaste. Et ainsi de suite. Nous contribuerons ainsi à partager des solutions et bâtir un système de croyances aidantes pour sauver la planète.