La PNL est formée de nombreux concepts divers. La phrase “la carte n’est pas le territoire” vient du créateur de la sémantique générale, Alfred Korzybski. La carte correspond à la représentation que l’on se fait du monde, et le territoire est le monde tel qu’il est réellement.
Le présupposé de base de la PNL indique que chaque personne possède sa propre vision du monde, et que celle-ci est donc différente d’un individu à l’autre. Il y a un seul territoire mais une infinité de carte : la carte n’est pas le territoire.
1.La carte du monde en PNL : comment se construit -elle?
Le premier des présupposés de base de la PNL dit que « la carte n’est pas le territoire » petite explication : la présentation n’est pas la chose qu’elle représente. La représentation et chose représentée sont sur deux niveaux logiques différents, l’image que nous nous faisons du monde « réel » n’est pas le monde « réel ». Avec nos organes des sens et notre cerveau, nous construisons nos cartes mentales du monde qu’il soit extérieur ou intérieur.
Notre vision du monde n’est pas la réalité : « la carte n’est pas le territoire ! ». Mais bien une représentation subjective de celle-ci, qui se construit chaque jour au fil de nos expériences. Et que pour mieux se comprendre et interagir avec les autres, il est important de l’appréhender et de posséder des clés de décodage de notre carte du monde. Effectivement, quelques fois, notre carte du monde est moins opérante et nous devons la questionner.
La carte est la manière dont nous nous représentons la réalité. Notre perception est donc totalement subjective puisque différente pour chacun. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise carte, juste une perception différente. Ce qui sous-entends donc qu’il existe toujours d’autres possibilités que celles que nous pouvons voir et même concevoir. Il est aussi essentiel d’apprendre à bien communiquer car notre interlocuteur n’est pas dans notre tête et n’a pas la même représentation des choses que nous.
Pour nous, c’est un peu pareil. Nous avons tous une carte du monde, une manière de nous représenter la réalité vécue mais aucun d’entre nous ne détient la vérité, tout simplement parce qu’il est impossible d’avoir une vision parfaitement objective et complète d’un territoire aussi vaste. Nous percevons la réalité à travers différents filtres : nos sens de prédilection (visuel, auditif, olfactif, kinesthésique, gustatif) notre vécu, notre éducation, nos expériences, nos croyances, nos valeurs… Nous la percevons d’une manière très personnelle et forcément parcellaire parce que notre cerveau reçoit de (trop?!) nombreuses informations qu’il doit trier, prioriser, omettre pour construire une représentation de la réalité. Notre réalité.
2.Les trois mécanismes fondamentaux:
Trois mécanismes nous permettent d’établir et de maintenir notre vision du monde, pour qu’elle soit la plus stable possible. Tout simplement pour assurer une sérénité psychique. Nous pouvons qualifier ces mécanismes de méthodes de modélisation du monde . Ceux-ci ne sont ni bons, ni mauvais en soi. Par contre, selon la façon dont nous les utilisons, ils peuvent être source de limitation ou de développement personnel . Ce sont des mécanismes inconscients et universels.
- La sélection : elle permet de filtrer les sollicitations externes et internes. Cette fonction fondamentale permet au cerveau et au système nerveux de ne pas être submergé par la masse d’informations qui stimulent en permanence nos sens. Et de ne laisser qu’une partie des informations entrer dans le champ de notre conscience. Un dysfonctionnement de cette fonction entraîne d’ailleurs des maladies psychiques très invalidantes. C’est aussi pourquoi, par exemple, témoin d’une même scène, nous ne percevons et ne retenons pas tous la même chose. Demandez aux inspecteurs de police ce qu’ils en pensent !
- La distorsion : c’est le processus par lequel nous modifions nos perceptions ou nos représentations. Nous l’utilisons pour interpréter notre expérience de façon à ce qu’elle reste cohérente avec notre modèle du monde. C’est souvent un enjeu majeur dans un travail de développement personnel que de repérer nos « angles morts ». Le coach étant là pour proposer des recadrages ou changement de perspective, si nécessaire. La fonction de la distorsion est aussi très utile dans les processus artistiques ou créatifs, ou pour toute activité qui nécessite d’anticiper le futur.
- La généralisation : c’est un processus qui consiste à étendre à une catégorie entière de situations ou de personnes ce qui a été appris dans une (ou un petit nombre de) situation(s). Nous utilisons les généralisations pour comprendre les situations similaires présentes ainsi que pour prédire les situations à venir. Attention, on voit ici le danger de ne fonctionner que sur ce mécanisme pour appréhender une situation, car alors les préjugés ou les raccourcis de pensée ne sont pas loin !