Le coaching d’organisation se différencie également par son origine ou point de départ : il n’y a pas nécessairement de crise ou de rupture, il s’inscrit dans une logique pro-active d’amélioration. Il vient d’une volonté de changer, d’améliorer le mode de fonctionnement actuel avec les ressources dont on dispose déjà. Ceci étant une conduite du changement peut s’appliquer aussi mais dans les faits, les dirigeants n’y pensent souvent qu’à l’arrivée d’un facteur déclencheur, interne ou externe : l’impact d’une nouvelle réglementation, un nouvel outil, un nouveau projet stratégique à déployer... Dans les démarches de conduites du changement habituelles, il y a un côté subi de la transformation, le dirigeant cherche comment faciliter son appropriation par ses équipes. En coaching d’organisation, il y a une logique d’anticipation et la volonté de contribution des collaborateurs à la définition de la cible de la transformation, c’est pour eux et par eux que la transformation doit s’opérer.
Les premières étapes s’articulent sur un coaching du dirigeant, suivi d’un coaching du Comité de Direction. Les facteurs de réussite d’un coaching d’organisation, « le coaching du CODIR au préalable est indispensable, on ne peut pas faire changer les équipes sans leur direction, c’est un peu comme la tête et les jambes ». Il s’agit d’aligner leurs états d’esprit afin d’assurer la cohérence des messages ensuite.
Ensuite, c’est la mobilisation d’équipes dans toute l’entreprise, pour permettre un coaching de l’ensemble des entités. « Dans une PME de 250 collaborateurs en proie à des baisses de motivation, en amont d’une importante réorganisation, nous avons animé par des ateliers dédiés à l’émergence des freins et des valeurs de l’entreprise avec plus d’une centaine de personnes sur 2,5 ans ».
Un accompagnement sur mesure qui se traduit par la conception et le pilotage d’un dispositif de travail ad hoc, visant à faciliter le dialogue et la résolution de problèmes au sein de l’organisation » Ensuite l’appréciation de la performance des outils utilisés sont assez proches de la conduite du changement : indicateurs définis en amont, baromètres, … Pour la réussite d’une telle transformation il faut s’assurer de la « volonté du dirigeant d’associer l’ensemble des collaborateurs, et d’accepter donc une mise en risque potentielle ». En effet, ces prérequis font une différence majeure : le dirigeant doit être prêt à s’exposer aux feedbacks des collaborateurs, sans connaître en amont les conclusions des travaux, être prêt à investir du temps et moyens pour ces actions, et enfin être convaincu que le changement n’en sera que plus efficacement atteint pour répondre aux enjeux stratégiques établis.