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GESTION DES ÉMOTIONS

1.Qu’est-ce qu’une émotion ?

gestion des émotions

Les émotions sont des messages envoyés par le cerveau pour nous dire si la situation dans laquelle nous trouvons nous convient ou non. Ainsi, si la situation nous procure un malaise, nous adopterons un nouveau comportement pour modifier la situation. Il est donc important de se rappeler qu’il ne faut pas empêcher un enfant d’éprouver des émotions, mais plutôt lui fournir de bons moyens de les exprimer.

Les émotions sont des réactions complexes qui engagent à la fois le corps et l’esprit. Ces réactions incluent un état mental subjectif, tel que la colère, l’anxiété ou l’amour, une impulsion à agir, tel que fuir ou attaquer, que cela soit exprimé ouvertement ou non, et de profond changement dans le corps, tel qu’une augmentation du rythme cardiaque ou de la pression sanguine. Certains de ces changements corporels préparent à des actions d’adaptations soutenues. D’autres – tels que les postures, les gestes et les expressions faciales – communiquent aux autres ce que nous ressentons ou ce que nous voulons que les autres croient que nous ressentons.

L’émotion exprime un drame de la vie personnelle, associé au sort des personnes, des valeurs et des idées qui leur tiennent à cœur ainsi qu’avec leurs croyances envers elles-mêmes et envers le monde où elles vivent. Elle est déclenchée par une évaluation de la signification personnelle du sens de ce qui se produit dans la situation. La trame dramatique varie d’une émotion à l’autre, chaque émotion ayant sa propre histoire.

2.La gestion des émotions : un beau défi

Essentielles à notre survie, les émotions peuvent parfois nous déborder et avoir un impact négatif sur notre vie et celle des autres, de même que sur notre santé. Apprendre à les réguler permet de mieux vivre au quotidien. Qui n’a pas été le jeu de ses émotions, des émotions qui, soit nous tourmentent, soit nous emportent dans un jeu de réactions parfois destructrices ou autodestructrices. Qui n’a pas été emporté par une colère avec les conséquences parfois dévastatrices sur ses relations, ou ces angoisses paralysantes qui font douter le plus vaillant d’entre nous, ou cette anxiété qui génère tant de mal être ?

A moins que d’être dans le déni, personne n’est épargné à un moment ou un autre de sa vie, si ce n’est pas régulièrement. La plupart des gens tentent vainement de contrôler leurs émotions en les refoulant. Cette attitude est bien sûr perdue d’avance et crée davantage de perturbations qu’elle n’apporte de solutions.

Qui n’a pas soudain été envahi par une colère montante contre laquelle rien ne semblait pouvoir s’opposer et se laisser ipso facto emporter dans un flot de réactions plus ou moins violentes, parfois destructrices et presque toujours inappropriées. En effet, quel résultat avons-nous obtenu alors ? Si ce n’est le constat d’une désolation dans notre rapport à l’autre ou aux autres. Une personne nous intimide et nous sentons aussi monter la peur ou l’anxiété, des émotions à nouveau qui nous feront perdre nos moyens. Comment préserver alors notre sérénité et notre calme devant ces situations qui d’ordinaire réveillent de violentes perturbations au sein de notre esprit sans pour autant les bloquer.

3. Apprendre à réguler ses émotions :

Cela peut arriver à tout le monde de subir une dérégulation quand une émotion est très forte. Par exemple, quand on divorce, on dit et fait des choses aberrantes. C’est pour cela que l’on fait appel à un avocat, cela permet de mettre de la distance. » En effet, un des conseils principaux pour une meilleure gestion des émotions est de s’éloigner du stimulus. Si l’on se fâche avec quelqu’un dans un échange de SMS, et que l’autre ne répond plus, rien ne sert de continuer à écrire. La dérégulation va s’activer et empirer les choses, au risque de nous faire regretter ce que l’on a dit. Mieux vaut faire une autre activité pour se calmer, ce qui permet de dévier l’attention du stimulus. « Un moyen que l’on peut mettre en place pour prévenir la dérégulation est la méditation de pleine conscience. En diminuant notre sensibilité aux stimuli, elle permet de réduire l’intensité des émotions à venir.»

Une autre technique possible est la mentalisation, inspirée des thérapies spécialisées pour le trouble de la personnalité borderline. Dans une interaction avec quelqu’un, elle consiste à imaginer les états mentaux (intentions, émotions, besoins) dans lesquels se trouve la personne ou soi-même pour donner du sens à ses comportements et éviter ainsi de réagir trop vite. Par exemple, un ami devient soudainement silencieux et cela vous énerve. Le risque est de lui attribuer trop vite une émotion (il est fâché). Par contre, en mentalisant, vous imaginez dans quel état il se trouve (il peut être déçu, triste, avoir envie de repos) et quel est l’impact sur vous (je suis en colère parce que je veux qu’il réagisse à ce que je dis). Plus nous sommes proches de quelqu’un, plus les émotions sont fortes et donc sujettes à la dérégulation. Être attentif aux émotions des autres comme aux siennes permet donc de mieux se comprendre et de gérer son état émotionnel.

4.Que faire lorsque les émotions semblent trop fortes ?

Il peut arriver, chez certaines personnes, que l’émotion prenne une telle intensité qu’elles ont alors le sentiment de ne plus rien contrôler. Dans ce cas, pas de panique, il existe quelques « remèdes » utiles

  • La respiration pour mieux gérer ses émotions: Allongez-vous et respirez profondément et calmement tout en vous laissant traverser par l’émotion. N’essayez pas de la chasser ou de la contrôler, si vous n’intervenez pas, elle va s’arrêter d’elle-même. Quoi qui s’élève à la conscience, laissez-le se manifester et disparaître tout seul. Peu importe que cela soit sombre ou pas, il faut juste laisser la vague vous traverser. Il est possible qu’après coup vous vous sentiez très fatigué, c’est normal puisque le système nerveux a été très sollicité.
  • Allez marcher: Vous ne parvenez pas à évacuer ? Faites de l’exercice et surtout de la marche. Pourquoi une préférence pour la marche ? Parce qu’elle ne vous excitera pas, vous pouvez marcher, même vite, sans vous laisser emporter par le mouvement, en restant présent à vous-même.
  • Pratiquez l’autosuggestion: Elle doit être utilisée avec intelligence car il ne s’agit surtout pas de masquer les émotions mais d’établir un dialogue avec soi-même. Imaginez un instant une personne dans la même situation que vous : quel genre de paroles aurait-elle besoin pour traverser cette émotion, que lui diriez-vous ? Faites la même chose avec vous-même. Parlez-vous à vous-même comme vous parleriez à un ami.
  • Anticipez vos émotions : De la même façon que vous vous préparez à une situation à venir, vous pouvez aussi vous préparer à cet « événement mental ». Grâce à la visualisation, vous pouvez voir par avance quelle attitude adopter lorsqu’une émotion se manifestera. C’est bien connu, la meilleure façon de gérer un stress est de l’anticiper ; il en est de même pour une émotion. Alors, au lieu de redouter vos propres émotions affrontez-les !
  • Utilisez vos expériences passées pour vous libérer : Lorsque vous avez vécu une émotion forte, voire violente, plutôt que d’essayer d’oublier l’événement en question, regardez ce qui s’est réellement passé. Comment êtes-vous entré si facilement dans cette colère, comment la jalousie vous a pris par le bras, comment l’angoisse ou l’anxiété vous ont submergé ? Là aussi, utilisez la visualisation et surtout l’imagerie mentale. Repassez le film de la situation ; si vous avez développé suffisamment votre concentration intérieure, il vous sera plus aisé de regarder cette « scène » avec recul et détachement et de mieux comprendre ce qui vous est arrivé et donc de vous en libérer.
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