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LA GESTION DES PEURS

1.La peur :

gestion des peurs

La peur est un mécanisme naturel qui existe dès l’enfance. Nous sommes programmés pour cela. Il s’agit d’un mécanisme de défense et de protection qui prend naissance au niveau du cerveau. La peur est très utile, elle est une sorte de signal d’alarme contre le danger. La peur est un phénomène psychologique qui se manifeste par une émotion associée à la prise de conscience d’une menace ou d’un danger plus ou moins imminent. Ce péril perçu peut être imaginaire ou réel, et le degré de frayeur qu’il suscitera dépendra en majeure partie non de sa teneur, mais surtout de l’individu concerné.

La peur est un sentiment de crainte qui peut être parfois mis à profit par le marketing, notamment dans le cadre de campagnes de communication . Utiliser les ressorts de la peur dans le cadre de campagnes de prévention est assez fréquent. Le principe des messages élaborés est de présenter une menace (mort, maladie) à laquelle le prospect prend le risque de s’exposer s’il continue à adopter le comportement incriminé par l’annonceur (fumer, boire, conduire vite…)

La présentation de ces menaces fait naître une émotion négative inconfortable dont l’individu va chercher à se débarrasser pour rétablir un équilibre psychologique.  La peur n’est pas la seule émotion génératrice de stress. Plusieurs autres émotions négatives, comme la culpabilité ou la honte, sont utilisées en communication dans plusieurs domaines tels que la politique, la consommation ou la santé publique […] Dans le cadre des messages phobiques, plusieurs études montrent que plus la perception de la menace est élevée, plus la peur activée est importante ».

2.Le mécanisme de la peur :

Une lumière qui se tamise peu à peu, une pénombre qui s’installe, des formes inquiétantes qui apparaissent… Vient alors un sentiment étrange qui nous envahit. Un cœur qui bat plus vite, des muscles qui se paralysent, une sueur froide mêlée d’effroi… C’est la peur. Derrière les mythes, les histoires, les films d’horreur, se cache en fait un phénomène physiologique inné, commun à tous les êtres humains. Avec la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse, la joie, la peur fait partie des émotions primaires, que nous exprimons sans aucun apprentissage.

Tout démarre par un stimulus sensoriel, en l’occurrence visuel. Par exemple, nous croyons apercevoir un serpent. Le centre de la vision le capte puis l’information arrive dans le thalamus, une partie du cerveau qui trie les informations. Elle poursuit son chemin dans le système limbique, le siège de nos émotions, et plus précisément aux amygdales cérébrales.

Les amygdales vont statuer sur cette menace et demander si besoin à l’hypothalamus, d’activer notre système d’alerte. Le cerveau déclenche alors une réaction en chaîne. Les glandes surrénales vont disséminer de l’adrénaline dans tous les organes du corps. Cette hormone va augmenter le débit sanguin, le rythme cardiaque et la respiration s’accélèrent, les vaisseaux sanguins se contractent, les muscles sont mobilisés. Tout notre corps est en éveil pour faire face à la menace.

Mais cet état n’est pas pour autant permanent. En parallèle de l’amygdale, l’information va aussi être analysée par le cortex préfrontal, le siège de la raison. Le circuit est plus lent, mais ce cortex va analyser la situation et comprendre que le serpent n’était en fait qu’un bâton en bois. Le corps peut alors se calmer, toutes les fonctions d’alerte reviennent à la normale. Cet ensemble de réactions permet de faire face au danger. Mais il peut aussi s’avérer très handicapant en cas d’événement traumatique ou de peur phobique.

3.Comment gérer sa peur ?

S’affirmer pour surmonter notre peur n’est pas toujours une évidence. Pour obtenir une augmentation, améliorer la confiance en soi  ou tout simplement voyager à l’étranger ? Pas de panique ! Il existe des moyens simples de se surpasser. En voici quelques-uns :

  • Apprivoiser l’inconnu: Que ce soit à l’occasion d’un voyage à l’étranger ou pour changer de poste, l’inconnu effraie souvent. Si nous n’avons pas l’âme d’un aventurier prêt à tout découvrir sur l’instant, il ne faut pas s’inquiéter. Il est normal de s’angoisser du vide ou de l’imprévu. Cela dit, rien ne nous oblige à demeurer dans cette peur. Que ce soit pour entamer un nouveau métier ou pour découvrir un nouveau continent, préparons-nous et informons-nous. Plus nous en saurons, plus nous réduisons le champ de l’imprévisible. Cela devrait nous rassurer.
  • S’affirmer avec justesse: S’affirmer face à un employeur, un ami qui abuse de notre gentillesse ou face à nos parents, ne signifie pas forcément entrer en confrontation. Si cela est possible, mieux vaut d’ailleurs l’éviter. Il suffit donc de faire entendre clairement et simplement notre opinion ou notre envie. Si nous n’avons pas l’habitude de le faire, et que nous êtes dans un cadre privé, il ne faut pas hésiter à prévenir nos proches de notre effort. Dans un cadre professionnel, face à un collègue ou à notre employeur, restons-nous même. 
  • Quitter sa zone de confort: Lorsque la peur nous emprisonne, le plus simple semble parfois de ne rien changer, de conserver routine et habitudes, afin de ne pas prendre de risques. Néanmoins, ce comportement qui nous enferme, peut devenir angoissant. La première étape pour surmonter ses peurs est donc d’accepter de sortir de sa zone de confort. Si nous n’y parvenons pas malgré les encouragements de nos proches, ne nous en faisons pas. Il suffit parfois d’un petit rien pour débloquer la situation. Nous pouvons consulter un psychologue ou un psychiatre. Ce professionnel de la santé nous donnera certainement l’élan nécessaire pour surmonter ces angoisses qui vous paralysent.  
  • Connaître ses limites: Surmonter ses peurs et ses angoisses ne signifient pas les annihiler totalement. Certaines peurs découlent de notre instinct de survie. Elles sont justes et peuvent nous sauver la vie. Par ailleurs, tout le monde n’est pas fait pour le risque et le dépaysement. Si nous ne nous sentons pas l’âme aventurière mais que nous êtes heureux, ne nous surmenons pas. C’est à chacun de s’adapter à ses désirs et aux aléas de la vie pour trouver son équilibre. 
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